Biographie de Christopher (+ une photo) ...

On peut-être le « fils de » et avoir du talent. Chris Stills, peut-être parce que « fils de deux », le prouve. S’il semble souffrir du syndrome David Halliday - moins de coffre que les parents –, il monte, il monte, dans les aigus et démontre qu’il a lui aussi de la voix.

Chris Stills, avec ses airs de Joaquin Phoenix, le Johnny Cash de « Walk the Line » naît franco-américain aux Etats-Unis, en 1974. Chris Stills est le fils de Véronique Sanson et de Stephen Stills, membre de Crosby , Stils, Nash & Young.

Il suit les traces paternelles et maternelles en se lançant dans la musique, mais son répertoire emprunte surtout à son père. En 1998, la France voit le fiston dans « Nulle Part Ailleurs », émission en claire de la chaîne cryptée, présentée, à l’époque, par Nagui. Il chante dans la langue de Bob Dylan « 100 year thing », un album blues et folk. Les racines américaines le font connaître en France, mais ne lui assurent pas le succès.

En 2005, il revient sur les écrans, dans « Star Academy ». Au côté de sa mère, il donne un aperçu de son nouvel album, « Chris Stills », et chante « Imagine », terrible objet de bataille entre Star Académiciens. Son fils chanteur ! Son fils prodige ! Son fils, applaudi ! Maman Sanson est émue quand elle félicite son rejeton devant les téléspectateurs.

Peut-être d’autant plus émue que son petit Christopher a choisi de jouer de ses deux langues. L’héritage de la mère, la langue de Souchon, se retrouve dans cet album. La langue de Souchon ou plutôt de Jean-Louis Murat qui lui écrit « Kitty Cathy ». Chris Stills, pour cet opus devant lier la culture américaine à la culture française, a su s’entourer. Sur cet album enregistré par le collaborateur de Maxwell, Hod David, on retrouve les paroles de Stephan Eicher, dans « La fin du monde » et « Démon », mais aussi celles de Boris Bergman, l’auteur de Bashung, dans « Deuxième chance ». Matt Johnson, le batteur de Jeff Buckley, participe à l’album et rajoute une touche made in U.S.A.

De sa voix cristalline, il délivre différentes ambiances et part dans le pop, le rock et le folk. Pour s’adapter aux sonorités du français, il a dû baisser ses aigus, mais on retrouve sa voix claire, qui se perche haut, dans le très beau « Lanslide » ou le très langoureux « For You ». Musicalement varié, « Chris Stills » est une réussite, même sans le vibrato maternel.